C-Où va-t-on chercher l’Utopie? Le futur et la science-fiction

    L’une des sources d’imaginaires les plus importantes pour l’utopie actuelle est la science-fiction et l’anticipation.

    Premièrement, comme le souligne l’autrice Alice Carabédian, la SF a souvent cette particularité, cette force, d’allier l’inventivité, l’imagination avec la rationalité, la science et la logique. Se basant souvent sur la création et la projection de technologies nouvelles, que l’on imagine plus ou moins possibles, la science-fiction tend à ancrer son récit dans une certaine « réalité », du moins un certains réalisme. Réalité que l’on se représente alors d’autant plus fortement qu’elle semble parfois être une évolution possible de nos sociétés actuelles.

    Cet aspect est aussi renforcé par le fait que la science-fiction est depuis longtemps un genre très politique, qui par l’imagination d’une société autre (humaine ou non humaine) ou d’une évolution des sociétés « présentes », parle surtout de nos propres rapports sociaux et politiques. Elle est donc très facilement une critique de ces mêmes rapports, ou du moins elle peut en être une sorte de « photographie ».

    Deuxièmement, comme le dit bien Alice Carabédian, « parce que la SF est un espace de liberté inégalé. Tout y est possible, tout y est imaginable ». Or tout ce « qui est imaginable est potentiellement réalisable. »1.

    Ainsi, la science-fiction permet la projection d’un futur et/ou d’un ailleurs plus désirable où l’on imagine des sociétés fonctionnant ou tentant de fonctionner d’une autre manière qu’actuellement. Et In fine, on retrouve donc parfois dans la SF et l’anticipation des présupposés similaires aux premières utopies littéraires modernes : Critique de la société dont on est issu, ( renforcée par une critique de son potentiel devenir), description d’une société plus ou moins idéale qui renforce cette même charge critique et émet l’hypothèse d’autres possibilités sociales.

    Prenons l’exemple du roman Les Dépossédés, sorte d’utopie « grise », écrit en 1974 par Ursula Le Guin, autrice de Science-fiction et de Fantasy américaine. L’histoire des Dépossédés prend place dans, le cycle de Hain où se déroulent plusieurs œuvres de l’autrice. Dans cet univers, les humains issus du monde de Hain se sont implantés sur de nombreuses planètes il y a des milliers d’années. Au fur et à mesure, les liens entre les mondes ont été rompus, les humains des diverses planètes (dont la la Terre) perdent alors la connaissance de leurs origines, s’estimant les seuls représentants de leur espèce. Puis, après des années d’isolement, la technologie des voyages stellaires étant retrouvé par l’une des civilisations humaines, les contacts entre les mondes se recréent et une nouvelle civilisation interstellaire tente de se reformer : l’Ekumen.

    L’histoire des Dépossédés se déroule sur deux planètes humaines, lunes l’une de l’autre : Urras et Anarres. Urras est une planète divisée en plusieurs nations et blocs, dont l’un est capitaliste et patriarcal, l’autre étant socialiste étatique et autoritaire. Suite au développement sans précédent d’un mouvement révolutionnaire anarchiste, les principales nations Urrastis ont négocié le départ sans retour des membres de ce mouvement vers la lune Anarres, monde hostile et désertique. Ceux-ci, appelés les odoniens, auront alors tout le loisir de la coloniser et d’y appliquer leurs idées politiques avec la garantie que Urras ne tentera pas de les envahir.

    Le récit commence près de deux siècles après ces événements, les révolutionnaires ont construit leur société « anarchiste ». La propriété et l’argent n’existe plus, l’état et la hiérarchie sont censés avoir été abolis. Un chercheur d’Anarres, Shevek, part alors vers le monde d’Urras pour renouer contact avec la planète d’origine…

    Dans cette œuvre, à travers les péripéties de son personnage principal, Le Guin se livre à une description de nombreux aspects de la société anarresti : organisation politique et rapports de production mais aussi éducation, famille, rapports amoureux, habitat/urbanisme. De plus, notamment par le contact qu’entretient Shevek avec le monde d’Urras, l’autrice explore la culture, le langage, l’éthique, les mentalités et perceptions anarrestis qu’elle met alors en miroir avec celles des sociétés inégalitaires et autoritaires d’Urras.

    Utopie éminemment ambiguë (comme l’indique le sous-titre de l’oeuvre), les Dépossédés dépeint le fonctionnement d’une société anti-autoritaire ascétique, aux conditions matérielles limitées et un environnement climatique rude voire extrême. Le Guin ne se prive d’ailleurs pas d’exposer les contradictions de ce système, ses « qualités » et ses « défauts ».

    De même, à travers son récit, le Guin interroge aussi la force des mythes utopiques et révolutionnaires dans les représentations et aspirations humaines, à fortiori chez les plus exploités et dominés. Voici quelques extraits du bouquin [Attention ça spoil forcément un peu] :

Relations affectives et sexuelles sur Anaress

Premier passage

« Un Odonien assumait la monogamie tout comme il pouvait assumer une entreprise commune dans la production, qu’il soit danseur ou qu’il fabrique du savon. L’alliance était une fédération volontairement constituée comme toutes les autres. Aussi longtemps qu’elle fonctionnait, elle fonctionnait, et lorsqu’elle ne fonctionnait plus elle prenait fin. Ce n’était pas une institution, mais une fonction. Elle ne recevait d’autre sanction que celle de la conscience individuelle.

Tout cela été parfaitement en accord avec la théorie sociale odonienne. La validité d’une promesse, même sans terme défini, était fondamental e dans la pensée odonienne ; bien qu’on pût penser que l’insistance d’Odo à propos de la liberté de changer invalidait l’idée de promesse ou de vœu, c’était en fait la liberté qui donnait de l’importance à la promesse. Une promesse est une direction prise, une limitation volontaire du choix.

Comme Odo l’avait fait remarquer, si aucune direction n’est prise, si l’on ne va nulle part, aucun changement ne se produira. La liberté de chacun de choisir et de changer restera inutilisée, exactement comme si on se trouvait en prison- une prison qu’on s’est soi-même construite, un labyrinthe dans lequel aucun chemin n’est meilleur qu’un autre. Aussi Odo en était-elle arrivée à considérer la promesse, l’engagement, l’idée de fidélité ,comme une part essentielle dans la complexité de la liberté.

Bien des gens sentaient que cette idée de fidélité était mal appliquée à la vie sexuelle. La féminité d’Odo l’avait poussée, disaient-ils, vers un refus de la vraie liberté sexuelle ; dans ce passage, même si il s’agissait du seul, Odo n’écrivait pas pour les hommes. Comme autant de femmes que d’hommes lui firent cette critique, il apparut ainsi que ce n’était pas la masculinité qu’Odo n’avait pas comprise, mais une catégorie, ou une partie entière de l’humanité, les gens pour qui l’expérimentation se situe au cœur du plaisir sexuel.

Peut-être ne les avait-elle pas compris, et sans doute les considérait-elle comme des aberrations propriétaristes – l’espèce humaine étant faite, sinon pour se mettre en couple, du moins pour nouer des relations durables ; mais elle avait mieux organisé les choses pour les gens aux mœurs légères que pour ceux qui désiraient s’engager dans une alliance à long terme. Aucune loi, aucune limite, aucune sanction, aucune punition aucune désapprobation ne pouvait être appliquée à une pratique sexuelle quelle qu’elle fût, à part le viol d’un enfant ou d’une femme, pour lequel les voisins du coupable risquaient de se charger d’exécuter une vengeance sommaire si il n’était pas rapidement pris en charge par le personnel plus prévenant d’un centre thérapeutique.

Cependant, les brutalités s’avéraient extrêmement rares dans une société où le désir sexuelle était génér.alement comblé dès la puberté, et la seule limite sociale imposée à l’activité sexuelle se résumait à une faible pression en faveur de l’intimité, une sorte de pudeur imposée par la vie communautaire.

D’un autre côté, ceux qui entreprenaient de former et de conserver une alliance, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels, se heurtaient à des problèmes inconnus de ceux qui se satisfaisaient du sexe là où ils le trouvaient. Ils devaient faire face non seulement à la jalousie, au désir de possession et autres maladies passionnelles pour lesquelles l’union monogamique constitue un excellent terrain, mais aussi aux pressions externes de l’organisation sociale. Un couple qui formait une alliance devait le faire en ayant bien conscience qu’il risquait d’être séparé à tout moment par les exigences de la distribution du travail.

La Ditrav, l’administration de la Division du travail s’efforçait de garder les couples ensemble, et de les réunir le plus vite possible s’ils le demandaient. Cela n’était pas toujours possible, en particulier lorsqu’il y avait des mobilisations urgentes, et personne d’ailleurs n’attendait de la Ditrav qu’elle refasse des listes entières et reprogramme ses ordinateurs dans ce but.

Pour survivre, pour continuer à vivre, un Anarresti savait qu’il devait se tenir prêt à partir là où on avait besoin de lui, et s’acquitter des tâches qu’il fallait accomplir. Il grandissait en sachant que la distribution du travail était un facteur essentiel de survie, une nécessité sociale immédiate et permanente ; alors que l’alliance était une question personnelle, un choix qu’on ne pouvait faire que dans la cadre d’un choix plus large.

Lorsqu’une direction est prise librement, et suivie sans réserve, tout semble favoriser sa pérennité. Aussi la possibilité et la réalité de la séparation servaient-elles souvent à renforcer la loyauté des partenaires. Maintenir une fidélité pure et spontanée dans une société qui n’avait pas de sanctions légales ou morales contre l’infidélité, et la maintenir durant une séparation volontairement acceptée susceptible de survenir à tout moment et de durer des années, c’était une sorte de défi. Or l’être humain aime à être défié, il cherche la liberté dans l’adversité.2 »

Deuxième passage

« Les femmes, déclara Vokep au dépôt de camions de Tin Ore, dans le Sud-Ouest. Les femmes pensent qu’elles te possèdent. Aucune femme ne peut vraiment être une Odonienne.

Odo elle-même… ?

C’est de la théorie. Et elle n’a eu aucune vie sexuelle après la mort d’Asieo, pas vrai ? Et, de toute façon, il y a toujours des exceptions. Mais, pour la plupart des femmes, la seule relation avec un homme se résume à avoir. Soit posséder, soit être possédée.

Tu penses qu’elles sont différentes des hommes sur ce point ?

Je le sais. Ce qu’un homme veut, c’est la liberté. Ce que veut une femme, c’est la propriété. Elle ne te laissera partir que si elle peut t’échanger contre quelque chose d’autre. Toutes les femmes sont des propriétaires.

C’est là une drôle de chose à dire sur la moitié de la race humaine », rétorqua Shevek, qui se demandait néanmoins dans quelle mesure cela reflétait la vérité. Beshun avait pleuré à s’en rendre malade quand on lui avait redonné un poste dans le Nord-Est. Elle s’était emportée, avait tenté de le forcer à dire qu’il ne pouvait pas vivre sans elle, soutenu qu’elle ne pouvait pas vivre dans lui et qu’ils devaient devenir partenaires. Des partenaires, comme s’il lui était arrivé de rester avec le même homme plus de six mois !

La langue que parlait Shevek, la seule qu’il connaissait, manquait d’expressions possessives pour qualifier l’acte sexuel. En pravique, cela n’avait aucun sens pour un homme de dire qu’il avait « eu »une femme. Le mot dont la signification se rapprochait le plus de « baiser », et qui avait un emploi secondaire comme juron, était spécifique : il signifiait « violer ». Le verbe usuel, qui n’accepte qu’un sujet pluriel, ne peut être traduit que par un terme neutre, comme « copuler ». Il signifiait quelque chose que faisaient deux personnes pas ce que faisait ou avait fait une seule personne.

Cette structure de mots ne pouvait – pas plus qu’une autre- contenir la totalité des expériences, et Shevek avait conscience de l’espace qui restait en dehors, mais sans être tout à fait certain de ss dimensions. Il avait assurément senti qu’il possédait Beshun, certaines de ces nuits étoilées passées dans la Poussière. Et elle-même avait cru qu’il lui appartenait. Or tous les deux s’étaient trompés ; et Beshun, malgré sa sentimentalité, le savait ; elle vait fini par lui donner un baiser d’adieu, un sourire aux lèvres et l’avait laissé partir.

Elle ne l’avait pas possédé. C’était le propre corps de Shevek , dans son premier élan de passion sexuelle adulte, qui l’avait possédé – en même temps que la jeune femme. Mais tout cela était fini. Ça s’était produit. Jamais plus […], jamais plus cela ne se reproduirait. Il pouvait se passer bien des choses, il ne se ferait pas prendre une seconde fois, il ne serait plus battu, vaincu. La défaite, l’abandon avaient leur séduction propre. Beshun elle-même pourrait ne jamais désirer de joie en dehors d’elle. Et pourquoi le voudrait-elle ? C’était elle, dans liberté, qui avait libéré Shevek.

« Je ne suis pas d’accord, tu sais, lança-t-il à Vokep, un agronome pourvu d’un long visage qui se rendait à Abbenay. Je crois que c’est surtout les hommes qui doivent apprendre à être des anarchistes. Les femmes ont ça dans le sang.

Vokep secoua la tête inflexible. « C’est les gosses, dit-il. Avoir des bébés. Ça les rend propriétaires. Après, elles refusent de lâcher l’affaire. » Il soupira. « Coucher et partir, frère – voilà la règle. Ne laisse jamais personne te posséder. » Shevek termina son jus de fruit. « Ce n’était pas au programme », sourit-il. »3

Patriarcat. Rapports de genre/Egalité hommes-femmes

 

« Est-il vrai, docteur Shevek, que dans votre société les femmes sont traitées exactement comme les hommes ?

– Ce serait faire peu de cas d’un matériel de qualité » répliqua Shevek avec un sourire, avant d’éclater de rire quand lui apparut tout le ridicule de cette idée.

Le docteur hésita, contournant apparemment avec difficulté un des obstacles de son esprit, puis afficha une confusion manifeste. « Oh non, je ne voulais pas dire sexuellement, à l’évidence vous… elles… Je voulais parler de leur statut social.

« Statut est-il un synonyme de « classe »? »

Kimoe essaya de lui expliquer ce mot, sans succès ; aussi revint-il au premier sujet. « N’y a t-il vraiment aucune distinction entre le travail des hommes et celui des femmes ?

– Eh bien, non, ce serait un critère très … mécanique sur lequel fonder la division du travail, ne trouvez-vous pas ? Une personne choisit sont travail en fonction de son intérêt, de son talent, de sa force… qu’est-ce que le sexe viendrait faire là dedans ?

– Les hommes sont plus forts, physiquement, affirma le docteur avec une assurance professionnelle.

– Oui, souvent, et plus grands – mais quelle importance quand nous avons des machines ? Et même lorsqu’il n’y en a pas à notre disposition, quand il faut creuser avec une pelle ou porter quelque chose sur le dos, les hommes travaillent peut-être plus vite – les plus forts, en tout cas –, mais femmes se montrent plus endurantes… J’ai souvent souhaité être aussi résistant qu’une femme.

Kimoe le dévisagea, si choqué qu’il en oubliait les convenances. « Cependant, la perte de… de tout ce qui est féminin – de la délicatesse – et la perte de la dignité masculine… Vous ne prétendez quand même pas que, dans votre travail, les femmes sont vos égales ? En physique, en mathématiques, d’un point de vue… intellectuel ? Vous ne pouvez quand même pas faire semblant de vous abaisser constamment à leur niveau ? »

Shevek s’installa dans le confortable fauteuil rembourré, puis d’un regard fit le tour de la salle des officiers. À l’écran, la courbe brillante d’Urras demeurait immobile sur le fond noir de l’espace, telle une opale bleu-vert. Cette vision agréable de même que la salle lui étaient devenus familières ces derniers jours, mais à présent les couleurs vives, les chaises curvilignes, les lampes dissimulées, les tables de jeux, les écrans de télévision, la moquette, tout celui lui semblait aussi étranger que la première fois qu’il les avait vus.

« Je ne crois pas avoir prétendu grand-chose, Kimoe, dit-il.

– Bien sûr, j’ai connu des femmes très intelligentes, des femmes capables de penser exactement comme un homme » fit le docteur d’une voix précipitée, conscient d’avoir presque crié – d’avoir crié, songea Shevek, en martelant la porte vérouillée de ses poings.

Il changea de conversation, mais continua d’y penser. Ce problème de supériorité et d’infériorité devait représenter un problème majeur dans la vie sociale urrastie. Si pour se respecter Kimoe devait considérer la moitié de la race humaine comme lui étant inférieure, alors comment les femmes faisaient-elles pour se respecter – considéraient-elles les hommes comme inférieurs ? Et comment tout cela affectait-il leur vie sexuelle ?

Il savait, d’après les écrits d’Odo, que deux cents ans auparavant les principales institutions sexuelles urrasties étaient le « mariage », une alliance autorisée et imposée par des sanctions légales et économiques, et la « prostitution », qui semblait être un terme plus large, la copulation au niveau économique. Odo les avait condamnés tous les deux, et pourtant elle-même s’était « mariée ». Et de toute façon, les institutions avaient dû beaucoup changer en deux siècles. S’il devait vivre sur Urras, avec les Urrastis, Shevek ferait bien de découvrir en quoi.

Il trouvait bizarre que même le sexe, source de tant de soulagement, de plaisir et de joie pendant de si nombreuses années, pût devenir du jour au lendemain un territoire inconnu où il devait progresser prudemment et reconnaître son ignorance ; or tel était pourtant le cas. Shevek en était avertir non seulement par l’étrange explosion de colère de Kimoe, mais aussi par une impression jusque-là vague que cet épisode remit en lumière.

Quand il était arrivé à bord du vaisseau, durant ces longues heures de fièvre et de désespoir, il avait été troublé, parfois ravi et parfois irrité, par une sensation très simple : la douceur de son lit. Ce n’était qu’une couchette, pourtant, le matelas supportait son poids avec une souplesse caressante. Il s’ajustait à lui avec une telle insistance que Shevek en était, encore maintenant, toujours conscient en s’endormant. Le plaisir et l’irritation qu’il lui procurait étaient tous deux nettement érotiques.

Il y avait aussi l’appareil de séchage par air chaud : c’était la même sorte d’effet. Une caresse. Et la forme des meubles dans la salle des officiers, les douces courbes plastiques selon lesquelles avaient été contraints le bois et le métal rigides, la finesse et la délicatesse des surfaces et des textures, n’étaient-elles pas aussi, vaguement, mais d’une manière insidieuse, érotique ? Il se connaissait suffisamment bien pour savoir que quelques jours sans Takver, même dans un contexte particulièrement stressant, ne devraient pas le travailler au point de lui faire imaginer une femme sur chaque table. À moins que la femme ne s’y trouvât véritablement.

Les ébénistes urrastis étaient-ils tous célibataires ? Shevek renonça à creuser le sujet ; il le découvrirait bien assez tôt, une fois sur Urras.4

     Même si on est pas forcément d’accord avec tout ce qui y est dit on conseille aussi l’écoute de l’épisode L’économie selon Ursula Le Guin de l’émission de radio En attendant l’Eco sur France Culture qui explore le rapport à l’économie dans l’oeuvre de Le Guin, en particulier dans La Main Gauche de la nuit et Les Dépossédés.

Sources

+ Alice Carabédian, Utopie Radicale : Par delà l’imaginaire des cabanes et des ruines, Seuil, 2020

+ Ursula Le Guin, Le Livre de Hain Intégrale volume I, Les Dépossédés, Librairie Générale française, 2023 (1ère parution des Dépossédés : 1974)

+ L’économie selon Ursula Le Guin de l’émission de radio En attendant l’Eco sur France Culture

Notes

1 Alice Carabédian, Utopie Radicale : Par delà l’imaginaire des cabanes et des ruines, Seuil, 2020, p. 66

2 Ursula Le Guin, Le Livre de Hain Intégrale volume I, Les Dépossédés, Librairie Générale française, 2023, (1 ère parution des Dépossédés : 1974), p.1199-1201

3 Idem, p. 981-983

4 Idem, p.941-944